De Bitcoin à Solana : Les différences entre Preuve de Travail (PoW) et Preuve d'enjeu (PoS)
Proof of Work (PoW), Proof of Stake (POS), que de termes complexes qui pourtant, si vous vous intéressés à l’écosystème crypto (et si vous êtes ici, c’est que oui !), sont essentiels à comprendre. En effet, ces deux “preuves” désignent une brique primordiale au bon fonctionnement d’une blockchain : son consensus.
Dans cet article, nous allons revenir sur ces différents termes, afin qu’à la fin, vous soyez des experts sur ces sujets ! Pas de panique, ici nous ne rentrerons pas dans la technique, il s’agit plutôt d’expliquer le fonctionnement général de ces éléments tout en prenant du recul sur les avantages et inconvénients de chacun. Installez-vous confortablement, la leçon peut démarrer.
Introduction aux consensus
Une alternative nouvelle dans un monde centralisé
Avant de reparler de Proof of Work ou de Proof of Stake, il faut d’abord comprendre ce qu’est un consensus. Et pourquoi ce dernier est primordial au bon fonctionnement d’une blockchain.
Commençons par rappeler les bases. Une blockchain est un registre distribué permettant un transfert de valeur (information, monnaie, preuve, etc.) de manière décentralisée et sans tiers de confiance.
Aujourd’hui, tous nos échanges sont dits centralisés et sécurisés par des tiers de confiance. Prenons différents exemples illustrant ces tiers de confiance :
Banques pour le transfert d’argent
Google pour les mails (ou autre gestionnaire de mails)
GAFA pour nos échanges réguliers (Messenger, WhatsApp, etc.)
Notaires/Avocats pour nos preuves de propriétés comme une maison
Ce fonctionnement est d’ailleurs facilement compréhensible. Seriez-vous prêt à acheter ou vendre une maison sur la simple bonne foi de votre interlocuteur ? Si ce dernier décide de réclamer la propriété de la maison ensuite, comment prouvez-vous qu’elle est bien à vous désormais ?
Les tiers de confiance ont ce rôle : permettre des échanges entre les humains là où la confiance n’est pas naturelle. Et ils semblent indispensables. A moins que nous trouvions une alternative fiable permettant de se passer totalement de confiance ? C’est à ce stade que surgissent Bitcoin (BTC), sa blockchain et les cryptomonnaies. Et ces derniers reposent tous sur des blockchains avec un consensus.

Pourquoi un consensus est-il nécessaire pour une blockchain ?
Comme nous l’avons vu précédemment, le principe inhérent à une blockchain est sa décentralisation. Ici, aucun tiers de confiance n’est présent. Et pourtant, des échanges sont possibles sur ce réseau. Pourquoi ?
En partie grâce à ce fameux consensus. Ce dernier va permettre d’établir des règles pour permettre à un groupe (dans le cas présent composé d’individus) d’aboutir à une décision commune malgré des divergences potentielles.
Nous utilisons tous les jours des consensus plus ou moins complexes :
Élection d’un président à la majorité
Suivre l’avis d’un leader (désigné ou naturel)
Débattre de ce qu’on mangera ce midi avec les collègues
Dès que vous prenez une décision collective, une forme de consensus apparaît alors.
Dans le cadre d’une blockchain, puisqu’il n’existe aucun tiers de confiance permettant de prendre des décisions pour vous, il faut bien se mettre d’accord sur comment le remplacer. Et bien entendu, il faut que cette solution soit fiable, sans corruption ou triche possible.
La Proof of Work et la Proof of Stake sont deux formes de consensus différentes permettant d’about au résultat escompté.
Comment donner sa confiance en des inconnus ?
Récapitulons ce que nous avons vu jusqu’ici :
Dans notre société, les échanges importants sont centralisés et régulés par des tiers de confiance
Les cryptomonnaies se proposent comme une alternative décentralisée sans tiers de confiance
Les consensus doivent alors permettre de mettre le groupe d’accord et d’avoir confiance aux autres
Nous arrivons alors à un écueil important : pourquoi irais-je accorder de la confiance à des inconnus pour sécuriser mes échanges ? Ou pire, pourquoi n’irais-je pas moi-même “sécuriser” les échanges afin d’en tirer profit personnellement ?
Vous pourriez pourquoi pas compter sur la bonté et l’altruisme de l’humain mais ce serait être utopique (bien que des projets cryptomonnaies existent ainsi mais toujours à petite échelle). Non, l’Homme est un être cupide et dans le monde actuel, seul l’argent permet de mettre tout le monde d’accord.
La Proof of Work ainsi que la Proof of Stake répondent tous deux à cette problématique, et nous allons voir dans la suite de cet article comment.
Qu’est-ce que la Proof of Work ?
Définition
La Proof of Work (PoW) ou “preuve de travail” en français est un consensus qui a vu le jour dans les années 1990 et dont la première mise en œuvre se prénomme Hashcash, développé par un certain Adam Back (personnage important pour Bitcoin).

La Proof of Work requiert l’exécution d’une tâche qui peut, par exemple, prendre la forme d’un calcul. Dans le cadre des cryptomonnaies, c’est bien souvent ce qui est demandé : résoudre une énigme mathématique plus ou moins complexe. Pour résoudre cette énigme, pas d’autre choix que d’utiliser la puissance de calcul d’un ordinateur.
Si vous souhaitez participer au consensus et donc aid