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Tout comprendre à Ethereum (ETH) en 10 questions

Ia ora na les amis ! Et bonjour à tous ceux qui ne parlent pas cette magnifique langue qu’est le Tahitien !


Aujourd'hui nous allons découvrir ensemble ce qu'est Ethereum. Je vais vous aider à comprendre comment est née cette blockchain, pourquoi et par qui elle a été inventée et surtout quel est son intérêt ! Haere tatou!


1. Qu'est-ce que Ethereum ?


Au contraire du terme Bitcoin qui désigne deux choses (à la fois le réseau et l'unité de valeur), celui d'Ethereum est souvent mal utilisé.


En effet, Ethereum est le nom de la blockchain, pas de la cryptomonnaie. Si le terme blockchain vous est étranger, ou si vous n'êtes pas sûr de vraiment savoir ce qui se cache derrière, n'hésitez pas à lire cet article qui vous expliquera comment tout comprendre à la blockchain en 5 questions.


Avec Bitcoin, pas d'erreur possible. Le nom désigne à la fois la blockchain, et à la fois la cryptomonnaie qui est créée pour récompenser les mineurs, les personnes qui sécurisent le réseau en créant les blocs.


Sur Ethereum, il y a une distinction entre le nom de la blockchain qui est Ethereum, et l'Ether, la cryptomonnaie. Ether s'écrit aussi ETH, c'est ce que vous verrez le plus souvent dans les articles sur internet. C'est aussi sa désignation sur les plateformes d'échanges.


Logo de l'ETH
Logo de l'Ether - ETH

Le premier bloc d'Ethereum, appelé « Bloc genesis » a été créé le 30 juillet 2015.


2. Qui a créé Ethereum ?


La tête pensante à l'origine d'Ethereum s'appelle Vitalik Buterin.

A l'inverse de Bitcoin pour lequel Satoshi Nakamoto est resté anonyme, le créateur d'Ethereum est un jeune informaticien russo-canadien.

Photo de Vitalik Buterin
Vitalik Buterin

Aujourd'hui âgé de 28 ans, Vitalik n'en avait que 19 lorsqu'il a publié son livre blanc. C'est une description assez complète de son projet baptisé Ethereum.


Passionné par le Bitcoin et son infrastructure, Vitalik réfléchit à une blockchain qui permettrait d'étendre les possibilités de celle de Satoshi


Il décide alors de l'améliorer, en créant un nouveau langage qui sera Turing-Complet à l'inverse de celui du bitcoin qui n'est que procédural.


L'idée derrière ce mode de programmation est de permettre aux utilisateurs d'Ethereum la création et l'utilisation de ce qui sera appelé les Smart Contracts (contrats intelligents).


Le but de Vitalik est que la blockchain Ethereum deviennent la structure de base, la colonne vertébrale permettant de créer des applications, qui seraient alors totalement décentralisées.


En 2014 il met en prévente les tous premiers Ethers et c'est un succès immédiat. Il rassemble 31.591 bitcoins pour une valeur de plus de 18 millions de dollars à cette époque, ce qui va lui permettre d'avancer à vitesse grand V sur le projet. Il n'a alors que 20 ans !


Le 6 juillet 2014, Vitalik s'associera à Gavin Wood pour créer la fondation Ethereum en Suisse. Le but de la fondation est de gérer convenablement les 18 millions de dollars récupérés, et de développer de manière efficace la nouvelle blockchain.


Le 30 juillet 2015, la blockchain Ethereum est lancée. Il distribuera alors les 60 millions d'Ether de la prévente, et 12 autres millions qui seront destinés aux développeurs. Tous les Ether suivants seront créés par le minage, comme pour le Bitcoin.


3. Comment fonctionne Ethereum ?


Le principe de fonctionnement d'Ethereum est, aujourd'hui, le même que celui du Bitcoin. La blockchain utilise le consensus de Proof of Work (preuve de travail en français) qui permet de valider la création des blocs en réalisant un travail, une recherche mathématique. La différence avec la blockchain Bitcoin est l'algorithme utilisé pour le hachage, la génération de ces blocs. Il est possible de miner de l'Ether avec une simple carte graphique, là où le Bitcoin a besoin de puces spécifiques.


Le minage d'ETH vit ses derniers jours.
Le minage d'ETH vit ses derniers jours.

Mais cette méthode de travail va changer. En effet depuis décembre 2020, Ethereum est en phase de transition.


Dans le but de réduire les frais de transaction qui s'avèrent parfois très, très coûteux, et réduire son impact sur l'environnement, Ethereum s'est tourné vers le consensus de Proof of Stake, traduit par « preuve d'enjeu » en français.


Cette nouvelle méthode de travail aura aussi comme particularité d'augmenter grandement le nombre de transactions par secondes sur la blockchain, pour passer d'environ quinze actuellement, à des dizaines de milliers.


Ici plus besoin de machines spécialisées qui tournent jour et nuit. Pour participer à la sécurisation du réseau (qui est faite par les mineurs en Proof of Work), il faudra accumuler une certaine quantité de cryptomonnaies et les « staker ». Le staking consiste à bloquer, immobiliser ses tokens dans un smart contract afin de montrer que l'on souhaite participer à la validation du réseau.


A la différence du minage avec la preuve de travail, les blocs sont « forgés » en sélectionnant de manière aléatoire un « minter » qui sera alors récompensé s'il crée le bloc dans le temps imparti.